Question ?
Le prophète qui fut donné à Israël (Moshé Rabbenou) était à même de guider Israël vers le droit chemin, du fait de sa personnalité très saine, de sa grandeur, et de sa droiture. Israël pouvait s’inspirer de lui. Mais que pouvait inspirer Bil’am aux nations si ce n’est des moeurs dépravées, de la perversion, de la convoitise, de la méchanceté, etc … Les 2 « cadeaux » ne sont, à priori, pas équitables ?!
la réponse est à chercher sur le site …………………..
Les lois de la vache rousse, dont les cendres purifient celui qui s’est trouvé au contact d’un cadavre, sont enseignées à Moïse.
Apres 40 années de voyages dans le désert le peuple arrive dans le désert de Tsin. Myriam décède et les puits miraculeux qui accompagnait les Enfants d’Israël par son mérite disparaît. Le peuple réclame de l’eau. D.ieu indique à Moïse de commander à un rocher d’en donner. Troublé par l’attitude du peuple, Moïse frappe la pierre et l’eau en jaillit. Mais D.ieu lui annonce que ni lui ni Aaron n’entreront en Terre Promise.
Aaron décède à Hor Hahar et son fils Elazar lui succède comme Grand Prêtre.
Des serpents venimeux attaquent le camp après qu’une fois encore le peuple ait « parlé contre D.ieu et contre Moïse ».
D.ieu demande à Moïse de placer un serpent d’airain en haut d’un mat : ceux qui auront été mordus le regarderont et vivront.
Le peuple entonne un chant en l’honneur du miraculeux bienfait de l’eau jaillie au coeur du désert. Moïse conduit le peuple à des batailles contre les rois Emorite, Si’hon et Og (qui veulent interdire la traversée de leur territoire). Leurs terres, situées à l’est du Jourdain sont ainsi conquises.
Balak, roi de Moab, demande au prophète Bilaam de maudire le peuple d’Israël. En chemin, ce dernier est admonesté par son âne qui voit un ange, envoyé par D.ieu pour les arrêter.
Cependant Bilaam, se postant successivement en trois lieux, tente de lancer ses malédictions. Chaque fois, au lieu de malédictions, c’est une bénédiction qu’il profère. Enfin, il prophétise sur la fin des temps et la venue du Messie.
Le peuple se laisse attirer par les filles de Moab qui les incitent à servir l’idole Peor. Quand un israélite de haut rang s’isole ouvertement avec une princesse midianite dans une tente, Pin’has tue le couple, mettant fin à la plaie qui sévit parmi le peuple.
REPONSE
On rapporte au nom du Gaon et Tsaddik Rabbi ‘Haïm Its’hak ‘HAÏKIN z.ts.l, Rosh Yéshiva de « ‘Ha’hmé Tsarfat » Aix les Bains – France, l’explication suivante :
Il est écrit : « La crainte d’Hashem est sa grange (la grange de celui qui craint Hashem) ». (Isha’ya 33)
La Guémara Shabbat (30a) commente ce verset en disant que c’est selon la capacité que l’on donnera à la grange, que l’on pourra engranger la récolte de la Torah.
C’est comme cela que l’on explique une autre parole de nos maîtres sur un verset de Daniel :
« Il ne donne la sagesse qu’à celui qui possède en lui de la sagesse » (Daniel 2-21).
Hashem ne donne de la sagesse qu’à celui qui se dispose à la recevoir.
Ceci est comparable à une femme qui, après avoir goûté un plat chez sa voisine, lui demande la recette. La voisine lui indique avec précision, tous les ingrédients nécessaires, ainsi que les temps de cuisson. La femme, après avoir raté son plat, revient en colère en accusant sa voisine de lui avoir caché un ingrédient. Celle-ci, intriguée, lui assure de lui avoir tout indiqué, mais lui demande : « Avant d’avoir commencé à cuisiner, as-tu lavé les différents ustensiles ? » L’autre lui répond : « Non, effectivement je ne les ai pas lavés, mais j’ai suivi scrupuleusement toutes tes instructions. » La voisine lui répond : « C’est justement ça le problème ! Tes ustensiles sales ont gardé un mauvais goût qu’ils ont transmis à la nourriture que tu as cuisinée en eux ! »
De même, Bil’am a reçu les mêmes capacités que Moshé Rabbenou.
Cependant, Moshé Rabenou a d’abord apprêté sa personnalité à recevoir toute la Kédousha (sainteté) qui lui était donnée. Il a effectué un véritable travail de « nettoyage » de tous les traits de caractère pouvant faire obstacle à la Torah.
Ce qui n’est pas le cas de Bil’am, qui a gardé ses 3 défauts principaux :
Un oeil mauvais ; un esprit vaniteux ; une âme cupide (Avot chap.5 Mishna 19)
Pas étonnant que son plat est raté !!!
Avant de pénétrer véritablement la Torah, il est impératif de nettoyer toute sa personnalité de tout défaut et imperfection, pouvant faire parasite et obstacle au message de la Torah.