Dvar Torah VIDEO/ECRITS

DVAR 1H A ECOUTER SUR VAYETSE

COMMENTAIRES SUR VAYETSE

Lorsque Yaakov quitta Haran, il s’arrêta en chemin pour dormir, après avoir veillé pendant 14 ans à étudier à la Yéchiva de Ever.

La Thora enseigne : « II [Yaakov] prit des pierres de l’endroit, les mit sous sa tête et passa la nuit dans ce lieu« . Rachi précise : « Il en a formé comme une murette de l’apparence d’une gouttière autour de sa tête, car il avait peur des bêtes féroces. Les pierres se sont disputées, l’une exigeant : « C’est sur moi que ce juste posera sa tête ! », et l’autre protestant : « Non ! c’est sur moi qu’il la posera ! ». Aussitôt, Hakadosh Baroukh Hou les a fondues en une seule pierre, comme il est écrit : « il prit “la pierre” [au singulier] qu’il avait mise sous sa tête » ».

A priori, nous ne comprenons pas en quoi cette action contenta toutes les pierres ? car même en étant fondues ensemble, Yaakov ne pouvait poser sa tête que sur la roche d’une ou deux pierres tout au plus !

L’Admour de Gour le Imrei Emet explique qu’une dispute ou une séparation ne peut exister qu’entre deux corps ou deux entités distinctes. Par exemple, nous n’avons jamais vu les mains d’une personne se disputer avec ses propres pieds! Ainsi, après avoir fusionnées, les pierres n’ont fait qu’une et il était donc impossible qu’elles se chamaillent, mais au contraire chacune était heureuse pour l’autre, puisque sa voisine était en réalité une partie d’elle-même!

Cet enseignement est fondamental pour éviter les disputes ! Si nous sommes conscients que notre prochain est en fait comme nous une part intégrale du Am Israël, nous n’éprouverons aucun sentiment de jalousie ou de méfiance, mais bien au contraire, nous nous réjouirons avec lui !

« וַיַּחֲלֹם וְהִנֵּה סֻלָּם מֻצָּב אַרְצָה וְרֹאשׁוֹ מַגִּיעַ הַשָּׁמָיְמָה וְהִנֵּה מַלְאֲכֵי אֱלֹהִים עֹלִים וְיֹרְדִים בּוֹ »

« Il eut un songe que voici: Une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel et des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle. »

L’échelle est la représentation d’un monde organisé entre la terre et le ciel. Imaginons le haut niveau de spiritualité Yaakov Avinou et regardons où Hashem a l’envoyé: dans un monde obscur qui lui était inconnu jusqu’alors où il dut fuir de son frère Essav, partir chez Lavan, travailler durement pendant 14 ans pour se marier avec Lea et Rachel, fonder une famille et bien sur assurer sa parnassa. A travers ce travail et le fait d’avoir accepté la volonté divine sans « pleurnicher » Yaakov Avinou est arrivé un niveau spirituel bien plus élevé qu’avant.

La Torah vient nous rappeler ici que même s’il a l’air plus facile de vivre seul(e), sans contrainte ni engagement ce n’est pas ce que Hashem veut. Au contraire, c’est à travers les difficultés que nous grandissons spirituellement.

AUTRE DVAR TORAH

PARACHAT VAYÉTSÉ

Le Midrash Béréshit Rabba (Pérek 5 ; Siman 10) nous rapporte que le troisième jour, Hashem a créé les arbres, certains fruitiers et d’autres stériles. Lorsque les cèdres du Liban et les autres grands arbres ont vu qu’ils étaient les premiers à s’élever de terre, tout de suite ils en conçurent de l’orgueil. Or, Hashem déteste les êtres orgueilleux, aussi Il créa le fer. Dès que les arbres virent la création du fer, ils commencèrent à pleurer et à trembler.

Hashem leur dit : « De quoi avez-vous peur, du fer ? Vous craignez qu’il ne vous coupe ? Vous vous trompez ! C’est de vous-même que vous devez avoir peur. Si l’un de vous vient servir de manche au fer de la hache pour qu’il abatte les arbres, alors vous pourrez trembler. »

Le Divré Yoël (l’ancien Rabbi de Satmar) sur la Parashat Toldot (page 644) tire de ce Midrash l’enseignement suivant : Si les Béné Israël se comportent comme il se doit, alors les autres nations ne peuvent pas les atteindre. Les nations du monde ne peuvent faire du mal aux Béné Israël que si certains juifs se sont mélangés à eux et cherchent aussi à faire du mal à leurs frères juifs. C’est ce que signifie ce Midrash, tant que le bois ne s’associe pas avec le fer pour former une hache, les autres arbres ne risquent rien. Tant qu’il n’y a pas de mélange entre les Béné Israël et les autres nations, les Béné Israël sont en sécurité.

Nous retrouvons cette idée dans la Parashat Toldot (27 ; 22) : Yaakov s’approcha de son père Itsrak qui le tâta et dit : « La voix, c’est la voix de Yaakov, et les mains sont celles de Essav » Le Passouk aurait dû dire : Si la voix, c’est la voix de Yaakov, alors les mains ne seront pas de Essav. La main représentant ici la symbolique de ceux qui cherchent à détruire le Klal Israël.

Or nous voyons que le Passouk ne s’est pas exprimé ainsi, mais il a dit : « les mains sont celles de Essav. » C’est-à-dire, les nations cherchent bien à faire du mal aux Béné Israël. Mais « la voix, c’est la voix de Yaakov », c’est-à-dire tant que Yaakov étudie la Tora et ne se mélange pas aux autres peuples qui l’entourent, alors il ne risque rien.

Il existe bien une main de Essav qui aspire à le tuer, mais lui, Yaakov, reste intouchable. Cependant pour cela, il faut que cela ne soit que les mains de Essav et qu’elles ne reçoivent pas l’aide de Béné Israël mal intentionnés. Car alors, la voix n’est plus totalement celle de Yaakov, et Essav peut lui faire du mal.

Une partie des malheurs qui se sont abattus sur le Klal Israël au cours de l’Histoire, a trouvé dans son début l’aide de certains Béné Israël mal intentionnés.

Dans la Parashat Béhoukotaï (26 ;17) sur le Passouk : « … et ceux qui vous haïssent vous domineront », Rashi explique : « Je susciterai vos ennemis de votre propre sein ; lorsque les nations se lèvent contre Israël, elles ne prennent que ce qui est visible. Mais lorsque Je soulèverai des ennemis contre vous de votre sein, ils fouilleront vos trésors cachés. »

L’explication est simple, les nations ne connaissent de nous que ce que nous leur montrons, elles ne peuvent critiquer ou voler que la partie visible. Mais si l’un d’entre nous leur prête main forte, alors elles ont accès à des secrets beaucoup plus grands, c’est la partie cachée, et le mal est pire.

Cela est valable soit quand on fait étalage au grand jour des querelles internes dans notre peuple, dans notre communauté et dont malheureusement les médias se repaissent à satiété ; soit quand on divulgue par vengeance des secrets financiers à la presse ou à la justice.

Qu’Hashem nous protège des mauvaises intentions venues de tous bords et nous aide à nous maîtriser pour que ne sorte de notre bouche que du bien sur nos frères